Travail d'interieur

L’hiver  approche à grands pas et  pour être sûr qu’on ne l’oublie pas, il s’annonce avec des fortes pluies et du vent. Voici le bulletin  de la mer pour aujourd’hui et demain:

1-Avis de grand frais à coup de vent numéro 168 en cours.

2-Situation générale le 10 novembre 2008 à 12 Heure U.T.C. et évolution :

Profonde dépression 969 hPa au nord-ouest immédiat de l'Ecosse se décalant vers l'est-sud-est en se comblant.

3-Prévisions pour la nuit du 10 novembre 2008 au 11 novembre 2008 :

Vent de sud-ouest à ouest 6 à 7 Beaufort, atteignant localement 8 Beaufort en début de nuit sur l'est de la zone avec fortes rafales.

Mer agitée à forte, localement très forte sur la Pointe de Bretagne en première partie de nuit. En Manche: houle d'ouest 3 à 4 m.

Sur Pointe Bretagne : grande houle d'ouest 4 à 5 m s'amortissant légèrement.

Temps couvert et pluvieux devenant variable avec éclaircies et quelques averses.

Visibilité 3 à 6 milles, passagèrement réduite 1 à 2 milles sous pluies, s'améliorant 5 à 10 milles hors averses.

Tous les efforts faits hier pour vider Liberté, après les pluies des derniers jours, ont été vain. Mercredi on prévoit une accalmie et je serais obligé de tout recommencer. 

J’espère qu’à la fin de la semaine, on pourra, enfin le sortir de l’eau. Le voir couché sur un côté dans le port, à marée basse me fait penser aux baleines qui échouent sur les plages. Tristesse. Malgré les averses qui nous empêchent d’intervenir sur le bois, on ne chôme pas. Le moteur est ouvert et démonté et j’ai commencé le (gros) travail de nettoyage des carters. La rouille est bien ancrée sur la fonte et il m’a fallu  toute l’après midi pour décaper et nettoyer l’inverseur, partie  du moteur qui apparaît n’avoir pas apprécié  du tout le bain dans eau de mer.

Armé de gants, une spatule et une brosse en cuivre, j’ai soigneusement enlevés les restes de peinture (il en restait très peu) et la rouille qui couvrait les carters. Un travail pas très marrant mais assez gratifiant au moment que les numéros de série, sur chaque pièce, devenaient à nouveau lisibles,. Une sorte de chasse au trésor qui a effacé la fatigue. Je dois dire que j'ai été très positivement impressionné par la qualité de la fonte suédoise, du moteur qui, malgré tout, est encore solide et en mesure de protéger la mécanique pour les années à venir (surtout après le décapage, le nettoyage et le revernissage qui va suivre). Une bonne bouffée d’optimisme indispensable pour mener à bien la tache, qu'on s'est donnée:  faire revivre et naviguer Liberté. 

Dernière notation positive. L’ancien propriétaire, hier, m’a apporté les voiles  qui étaient entreposées : deux grande voiles (une, d’origine, en coton  et une en dacron en bons état) et le foc. Livraison  qui s'est révélée  très utile pour nourrir mes rêves. 

bonnes nouvelles

Aujourd'hui une bonne surprise, la voix d'eau qui avait fait couler  Liberté, parait bien réparée grâce au   clouage et le calfatage, faits par Vince, en peu à la sauvette dans le port, pourtant bien efficaces. Le travail de vidage  avec un seau, n'a pas été aussi dur que je craignais. 

La mer calme et la petite marée seraient la condition idéale pour une parte de pêche, même si l'air est  un peu fraîche, pour la saison. Rien à faire. Liberté n'est pas en mesure de sortir,  je suis alors contraint de regarder  avec envie, depuis la cote, les goéland qui remplissent le ciel de leur cries pendant la chasse. 

Revenant au bateau, la recherche des pièces détachées nous à réservé  une autre bonne nouvelle: sur le web on a repéré un site de vente  qui pourra nous fournir les roulements à bille, qui nous sont indispensables,  à des prix raisonnables. 

La semaine prochaine, une fois que la coque sera au sec, l'examen des pourritures du bois nous donnera la mesure de l'ampleur des travaux qui seront nécessaires pour faire renaître Liberté et on pourra commencer à établir un budget.

Vince

Liberté, sous une pluie battante, est encore à l'eau dans le port, je pense avec effroi au travail de vidage qui m'attends pour demain.

La semaine prochaine un ami va nous amener une remorque apte au transport du bateau vers le 

"chantier", entre temps il faudra le vider  régulièrement de l'eau de pluie qui se mélange avec l'eau de mer qui filtre à l'intérieur.

Vince travaille sur le moteur qui est maintenant démonté et réduit en pièces. L'eau de mer à sûrement fait des dégât , mais pas un désastre. Avec un peu de patience et un peu de chance (indispensable pour trouver les pièces à des prix acceptables pour notre petit budget) je pense qu'on le remettra en forme. 

Quant à moi j'ai fait des recherche sur Internet  en chasse de 

l'éclaté des différents part du moteur qui nous permettront de mieux repérer celles qui devront être substituées et les rechercher sur le web. En plus de ça,  je me dédie à l'étude des techniques de construction des vieux gréements sur des précieux manuels vraiment extraordinaires qui on m'a prêté. 

On est tous les deux terriblement impatients de commencer à travailler sur le bateau et lui rendre la liberté de naviguer. Malheureusement on est conscients que ça ne sera pas pour tout de suite. 

Voici Valda, le moussaillon au travail.

La Génese

L'automne est frais cette année, le vent du nord-est souffle avec force, pas de possibilité d'aller à la pêche. Assis devant le feu de mon poêle, j'ai décidé de créer un blog pour vous faire part d'un projet ambitieux dans lequel on s'est engagés : la restauration d'un voilier breton qui a coulé tristement dans le petit port de Portsall dans le Nord Finistère. Il s'appelle "Liberté", je l'ai interprété comme un signal du destin, donc Vincent, maître d'oeuvre et moi, amateur on a décidé que nous ne pouvions pas accepter qu'un si beau bateau soit détruit.
On l'as donc acheté. A marée basse on l'a vidé de l'eau, on a démonté le moteur, renforcés les amarres et, dés que possible, on va le mettre à sec pour un état de lieux qui puisse nous donner des indications sur le le travail de reconstruction qui devra commencer au plus tôt .

Liberté est né en 1962 dans le chantier de François Begoc à Saint Pabu. mesure 5,60 mètres  de longueur pour une largeur de 2,26. Il pèse 2,14 tonnes. Il s'agit d'un sloop à voile avec moteur inboard  diesel de 10 cv.
On compte vous informer, et vous montrer par images, l'avancement des travaux. Le premier examen du moteur, qui est maintenant démonté, montre la nécessité de pas mal de pièces détachées pas faciles à repérer, vu son âge. Il s'agit d'un moteur Volvo Penta MD1B construit dans les années '70, qui à besoin de la série complète de joints moteur, des roulements à bille de l'inverseur et, si on le trouvera à un prix raisonnable, du démarreur-chargeur, qui à subi l'outrage de l'immersion en mer pour quelque jour, endommageant gravement la partie électrique. Pour ce qui est le nettoyage de la rouille et la peinture je vais m'en charger.Si les lecteurs de ces pages sont des passionnés de bateaux "vintage" et ont des tuyaux à nous donner pour retrouver les pièces mécaniques à des prix abordables on leur sera reconnaissants. Si nécessaire nous sommes en mesure de fournir les numéros de catalogue des pièces en question grâce à l'efficacité du site de Volvo.

Dans les prochains Post j'espère être en mesure de vous faire part du plan de travail et dresser une liste de ce qui nous sera indispensable.

L'aventure est à peine commencée, et je crois que tout ça va bien nous occuper cet hiver. Tout conseil ou soutien morale sera le bienvenu.